Le Majeur, rôle,insertion et longueur

 

 

 

 

Le rôle du majeur

Le Majeur, ou médius, est le doigt du moi évaluatif. Beaucoup plus sensible au domaine de la pensée cognitive et du raisonnement que l'auriculaire et l'annulaire (qui sont plus du domaine du ressentir), le Majeur permet notre survie dans le monde extérieur car il nous permet de nous situer par rapport aux êtres et aux choses, ce qui est la base du relationnel externe.

Se situer, dans une pièce par exemple, c'est d'une part évaluer le volume de la pièce, des meubles, la distance entre les meubles, etc ... etc, ..., d'autre part apprécier le volume de son corps, ses capacités de déplacement, et enfin faire coïncider ces deux systèmes évaluatifs (l'un basé sur une topologie, l'autre sur un ressentir) pour constituer un système de référence permettant à nous moment et dans toute situation de nous positionner dans cette pièce.

Le rôle du médius sera de réaliser l'adaptation des informations transmises par l'index (dans le système des conventions externes) avec celles transmises par l'auriculaire et l'annulaire (dans notre propre système de conventions intimes) pour constituer un système de références unique nous permettant de nous situer dans l'espace, le temps, ou par rapport à toutes échelles de valeurs morales ou affectives.

Le Majeur va nous servir pour nous situer existentiellement. Il indique notre capacité à nous auto évaluer par rapport aux normes du monde extérieur. Il sert à comparer ce que nous sommes (ou plutôt ce que nous croyons être) avec ce qu'est le monde (ou plutôt ce que nous pensons qu'il est).

Bien sûr pour se comparer à autre chose, il faut en être différentié. L'annulaire nous avait donné une vision fusionnelle de notre environnement, un vécu en communion avec le monde extérieur (sans qu'il y ait de distinction, donc sans relationnel). Le Majeur va apporter cette première distanciation, différentiation. Grâce à lui nous ne sommes plus un élément indistinct d'un grand corps cosmique, mais une entité propre, un être différencié des autres.

Le Majeur, dans le cadre du développement de l'enfant, correspond à cette prise d'identité. C'est le stade ou l'enfant comprend que la pièce dans laquelle il vit, ses jouets, ses parents, sont des réalités externes différentes de lui. Ce n'est qu'au prix de cette séparation qu'une véritable relation (vécue dans l'index) sera possible.

Le Majeur sera donc le doigt de la prise d'identité face au monde extérieur, de l'évaluation cognitive, et du positionnement par rapport à tout système de valeurs (temps, espace, valeurs morales, hiérarchies). Il est la base de la sociabilisation et de l'autonomie.

Pour toutes ces raisons le Majeur sera toujours pris en référence dans l'analyse des doigts. Son insertion sera par principe la référence pour l'insertion des autres doigts.

 

Le Majeur long

 

On considère le Majeur comme long si son extrémité dépasse largement celles de l'annulaire ou de l'index.

La fonction d'auto-positionnement est très développée. On conçoit facilement que chez un individu qui à une perception si fine des échelles de valeurs le besoin de sécurisation pousse à épouser ses valeurs et à se situer par rapport à elles.

Soucieux d'être correctement perçus les sujets à Majeur long seront conformistes et auront besoins de se situer socialement pour se rassurer. Le positionnement étant pour eux une nécessité, ils préfèreront les références stables,( qui facilitent un positionnement stable). Ces individus seront d'un type normatif, conformistes, à l'esprit plutôt rationnel, et qui attacheront une grande importance à la réussite sociale et professionnelle. Leur sens de la hiérarchie est développé.

Ce besoin d'adéquation permanente à des normes en font des individus fiables, généralement organisés et prévoyants (car ils ont besoins de références dans le temps et l'espace pour agir).

 

Le Majeur court

On considère comme court, par rapport aux autres doigts, un Majeur dont la longueur est de l'ordre de celle de l'annulaire ou de l'index.

La capacité d'auto-évaluation est limitée et le monde du ressentir sera privilégié par rapport à celui de l'évaluatif.

Le sujet manque de colonne vertébrale et de maturité. Il sera souvent débordé par son affectif et aura du mal à s'intégrer socialement. Il présente un certain marginalisme, pas forcément en réaction à des difficultés d'intégration mais peut être par une absence de souci d'intégration.

C'est un indice de versatilité, d'influencabilité, de manque de continuité, mais en contrepartie de dynamisme, de goût de l'aventure, du risque, d'ouverture aux idées nouvelles.

Un Majeur court peut-être compensé par un pouce fort (qui induit une auto-structuration au niveau de l'inconscient) ou un mars hypothénar fort (qui garantit la cohérence des valeurs internes).